Montfort

Départ d'un train à vapeur

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Train à vapeur

Chemins de colonisation

Dans son bulletin «Le Contact», été 2008, de la Société d'Histoire et du Patrimoine des Trois Villages, M. Fernand Janson publie un ancien plan de lotissement des environs du lac Saint-François-Xavier.
On peut voir, sur la carte topographique d'aujourd'hui ci-jointe, la reproduction approximative de deux chemins existants à l'époque et traversant en long les rangs 10 et 11. Chemins de bois à l'origine, explique M. Janson, celui du rang 10 permettait de se rendre à l'Orphelinat agricole de Notre-Dame de Montfort. On pouvait ainsi y arriver de Saint-Jérôme, en passant par Mille-Îles. C'était «avant la construction du Grand chemin de colonisation, la future route 364 ouest. Il permettait également de se rendre à Laurel, en passant à l'ouest des lacs Noir et Argenté.» Ce chemin est devenu les chemins Jackson et des Montfortains; alors que sa branche ouest est disparue.
Quant au chemin traversant le rang 11, il se dirigeait, à l'est, vers Saint-Sauveur et, à l'ouest, deviendra la route Principale vers Laurel.
Carl Chapdelaine

Huberdeau: l'héritage de Montfort

Entre-temps, ce projet réussi de colonisation (Montfort) aura aussi engendré la création d'un établissement agricole sur la Rivière Rouge, dans le canton d'Arundel, établi sur des terres plus fertiles et qui pourrait accueillir une partie des jeunes formés à l'orphelinat, distant de trente milles.

Montfort

Entente signée avec les propriétaires qui empêchaient le passage, via le Corridor aérobique, jusqu'à Huberdeau!

L'information du Nord - Mont-Tremblant

L'Auberge de la P'tite Mary

D'après «Profils de femmes», non publié, de Laurette Paquin (1920-1999)
En cette fin du XIXe siècle, Montfort n'avait qu'une trentaine de maisons, bien alignées, avec l'église, le presbytère, l'hôtel, le magasin général et l'orphelinat plus loin. Il y avait aussi, un peu à l‘écart, une belle et grande demeure avec des colonnes blanches à l'entrée; ce devait être L'auberge de la P'tite Mary.
Comment la petite rousse de seize ans que l'on surnommerait ainsi avait-elle pu quitter seule son Écosse et la maison familiale pour aboutir dans ce nouveau village des Laurentides? Quel rôle M. Brown, un importateur de tissus fins, avait-il eu à jouer dans ce scénario? La photo de mariage de Mary, devenue Mme Paradis, qui trônait sur le buffet de l'auberge, en dirait long sur cette histoire. Heureusement que Laurette Paquin, la petite-fille de l'Écossaise, a fait un récit des souvenirs de son enfance.
Mary allait transformer la grande maison en pension-auberge pour les travailleurs à loger à la semaine. Une description de cet environnement et de la vie à l'auberge nous ramène en arrière d'un siècle. Le bain chaud se prenait le samedi après-midi, dans un coin protégé de la cuisine; les hommes se prêtaient de bonne grâce à ce rituel.
Puis Mary allait perdre son mari, victime d'un accident de chasse; le corps serait exposé dans la maison, avec le rituel de l'époque, sur des planches aménagées à cet effet et recouvertes d'un drap. Mary, ayant appris à ne compter que sur elle-même, continua à mener l'auberge jusqu'au jour où tout bascula à nouveau. Mary allait alors quitter Montfort et… emporter son auberge!
Vous découvrirez l'histoire, réelle ou pas, de la P'tite Mary et de son auberge dans notre bulletin du printemps 2014.
Carl Chapdelaine

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Premier train à vapeur

Le Chemin de fer de colonisation de Montfort serait arrivé à ce village en 1894; c'était une voie étroite (3 pieds), dite «chemin de fer économique», partant de la «Jonction de Montfort», alors au nord de Shawbridge. La photo ci-jointe, datée de 1895, devrait correspondre à cette situation.
Les deux locomotives appropriées en service, ainsi que les wagons et autre équipement spécifique, provenaient possiblement de la région de l'Abitibi-Témiscamingue où l'on venait justement de remplacer ce type de chemin de fer à voie étroite pour un standard d'espacement plus large.
Mais dès l'été 1897, la Compagnie de Chemin de Fer de Colonisation de Montfort, qui changerait son nom pour Chemin de fer de colonisation de Montfort & Gatineau, dans l'espoir de rejoindre cette dernière région via Huberdeau, suivit et réaménagea les voies pour se conformer au standard du système ferroviaire en usage dans l'Est du pays, avec un espacement de 4 pieds 8 pouces et ½.
La Jonction de Montfort déménagea en banlieue sud de Saint-Jérôme, où put se faire le raccordement avec les voies du même standard du CPR.
Source: The Montfort Story, par O.S.A. Lavallee, Canadian Rail, numéro 135: http://www.exporail.org/can_rail/Canadian%20Rail_no135_1962.pdf.

Un autre article du Canadian Rail: Montréal - Montfort - Huberdeau: http://www.exporail.org/can_rail/Canadian%20Rail_no284_1975.pdf.

Le dernier train

Route 34 : Frenieres - Lac Remi; voir: Jim Fergusson's Quebec& Labrador Railways - SL 150 ; Passenger stations & stops; Canadian National Rly (1-53). ligne 34.  http://www.railwaystationlists.co.uk/pdfcanada/quebecandlabradorrlys.pdf (p. 8)

Abandon de la ligne: «This arrangement would be similar to that covering the abandonment two years ago of part of the National's picturesque Montfort Subdivision in Quebec. The adjacent photograph (p.273: vers la fin du document) shows a passenger train following the shores of Lac St. Francois Xavier between the villages of Montfort and Newaygo.»
http://www.exporail.org/can_rail/Canadian%20Rail_no160_1964.pdf Photo - P.Ganley

Dernier train (diesel) pour Montfort; voir photo du train à vapeur no 5295 et le récit du dernier voyage p. 91 : «Farewell» : http://www.exporail.org/can_rail/Canadian%20Rail_no134_1962.pdf

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Montfort Leduc

Souvenirs recueillis de M. Jean-Louis Levasseur, orphelin hébergé à l'orphelinat à la fin des années 40 et gendre de «Montfort Leduc», le premier bébé masculin à avoir été baptisé au village (1883). Dans «Bulletin du Lac Saint-François-Xavier», automne 2010.
«Un arrêt de chemin de fer desservait l'institution; puis le train à vapeur s'arrêtait à la gare, à la jonction de l'autre partie du lac. Il arrivait le vendredi. Dans ses bagages, il y avait les bobines d'un film; la diffusion avait lieu le vendredi soir pour le public du village et le samedi soir pour les orphelins. Il y avait rediffusion le dimanche lorsqu'il faisait mauvais temps. Le train repartait le lundi. On montait aussi des pièces de théâtre et l'on tenait des concerts. Le quatuor Alouette3 fut au programme, de même que le jeune chanteur prodige, Gérard Barbeau, soprano de renommée mondiale. Gérard Barbeau chante Tristesse de Chopin (Etude Op 10 No.3); YouTube

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Les origines de Montfort

C'est à l'hiver 1880-1881 qu'un groupe de citoyens de Montréal manifesta l'intention d'acheter quelques lots dans l'un des Cantons du Nord. Le projet se mariait très bien avec le mouvement patriotique associé plus tôt au célèbre curé de Saint-Jérôme, François-Xavier-Antoine Labelle; il se doublait de l'intention d'y créer un orphelinat.

Trois éclaireurs s'aventurèrent alors dans les forêts de ces cantons, à la recherche d'un endroit propice. Après maintes recherches, ils arrivèrent dans le nord du canton de Wentworth, au onzième rang, en plein bois, au pied du lac dédié à l'apôtre des Indes et du Japon (saint François Xavier)». Là, près d'où naîtrait bientôt le moulin et l'orphelinat, ils estimèrent avoir trouvé le lieu approprié, à la fois suffisamment rapproché de Montréal et surtout de Saint-Jérôme. Le sol, quoique rocheux, leur paraissait acceptable et la forêt regorgeait d'arbres de bonne qualité, une ressource déjà primordiale à l'époque.

À Montréal, dans les deux mois qui suivirent et à l'aide d'une carte approximative du territoire, ce furent une soixantaine de braves qui achetèrent du gouvernement les premiers lots dont la plupart n'avaient encore rien vu. Cela serait suffisant pour envisager de créer, un jour, une paroisse «qu'il fut d'abord convenu de nommer Notre-Dame des Lacs à raison des nombreux lacs qui s'y trouvent».

On défriche; charpentiers, maçons et menuisiers s'affairent; des moulins, des scieries et l'aile droite de l'orphelinat sortent de terre. C'était déjà à l'automne 1881 que, devant la nécessité de construire «un moulin, à scie, à bardeaux, etc., M. Joseph Bureau avait découvert un pouvoir d'eau». «Des habitations se dressent tour à tour pour y abriter ces nouveaux paroissiens.»

Le 24 août 1883, accompagnant un contingent d'orphelins de la ville, deux pères et six frères de la Compagnie de Marie arrivèrent de France pour prendre le chemin et l'administration de l'orphelinat agricole. C'est en l'honneur du fondateur de leur communauté que la paroisse porterait finalement le nom de Notre-Dame de Montfort.

Une décennie plus tard, la voie ferrée, déjà rendue à Saint-Sauveur, prendrait aussi la direction de ce nouveau village. On ne mettrait pas plus de deux heures et demie pour s'y rendre. Entre-temps, ce projet réussi de colonisation aura aussi engendré la création d'un établissement agricole sur la Rivière Rouge, dans le canton d'Arundel, établi sur des terres plus fertiles et qui pourrait accueillir une partie des jeunes formés à l'orphelinat, distant de trente milles.

Sources : L'essentiel du contenu de cet article provient de la publication : «Orphelinats agricoles de Notre-Dame de Montfort», en deux éditions dont l'une, la moins apologétique et parue à Montréal en 1883, se retrouve sur le lien suivant : http://www.archive.org/details/cihm_02187

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Municipalité de Wentworth-Nord

Montfort est l'un des trois villages de Wentworth-Nord et est situé au Nord-Est de cette municipalité.
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